vendredi 4 janvier 2008

EDITO

Paris, le 7 janvier 2008

Je voudrais que quelqu'un m'entende quelque part.

Monter une pièce n’est pas une maigre affaire. Passer des mots, couchés sur des feuilles blanches, à la verticale d'une mise en vision, c'est un peu comme si on redressait le mât d'un voilier pour faire souffler les voiles et faire avancer le texte vers le spectateur, au milieu d'un océan de petits ou gros tracas à gérer. Et c'est votre souffle singulier qui fait gonfler les voiles et qui guide l'équipage durant ce voyage.

Le 12 octobre 2006 a eu lieu la toute première représentation de ma création théâtrale "ENTRE" suivie de trois autres dates.

"ENTRE" est une adaptation de 4 nouvelles tirées du recueil de nouvelles d'Anna Gavalda, Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part.

Dès le 4 janvier 2007, j'aurais dû avoir le plaisir de partager avec les comédiennes, l'équipe technique et certainement des spectateurs, 36 soirées, au cours des mois de janvier, février et mars 2007. Et encore plus de soirées, si le succès était au rendez-vous. Or les premières critiques étaient déjà très encourageantes.

La "censure" cachée derrière le non-renouvellement contractuel du contrat qui me liait à l'éditeur et à l'auteur a été une épreuve assez foudroyante pour l'équipe entière, et pour moi en particulier.

Il semblerait que mon travail, surtout sur la première nouvelle, n’ait pas été apprécié. Bien que ni l'auteur ni l'éditeur ne se soient déplacés pour voir la pièce.


Pour cette nouvelle j'ai mis en scène avec beaucoup de sobriété et de retenue et sans hystérie aucune, ni cris ou pleurs intenses, une jeune femme noire qui est à son entraînement de boxe française. Elle reconstruit son corps et son mental, suite à la perte au 6 ème mois de sa grossesse d'un enfant qu'elle attendait . Un "combat-métaphore" de la douleur, que l'on peut ressentir dans un pareil cas. Une douleur que ce personnage de femme courageuse et solide veut dépasser afin de se reconstruire un avenir... à coups de poings. Un vrai parti pris que le public a ressenti et apprécié.

L'éditeur est un homme.

Il n'a pas souhaité reconduire les droits car il n'était pas d'accord, avec mon choix de mise en scène. Alors que mon dossier de présentation était très clair dès le départ.

J'ai eu l'audace de penser que je pourrais le surprendre. Les spectateurs, eux, ont été surpris ! Et ils ont apprécié.

Son "NON" m'a fait comprendre intellectuellement et corporellement ce que signifiaient concrêtement les lettres qui s'accrochent aux mots Injustice et Conformisme.

Mon mental a fait comme d'habitude : il s'est coupé de la réalité en ensevelisant dans mon silence ma tendre naïveté terrassée par cette nouvelle violence. Mon corps, lui, a été plus meurtri et s'est teinté de sang pendant plusieurs semaines.

Je ne me suis pas forcée à lutter, à relever ce combat de la Vie. Ce qui a été très rare dans mon chemin personnel. Lors de ce non-combat j'ai dérivé de longs mois, loin de moi. J'ai laissé s'éloigner de mon coeur au fil des jours un paysage intérieur aride et amer qui surgissait de temps en temps, et que je ne voulais surtout pas garder en moi. Ne pas les laisser m'abîmer et gagner complètement mon combat intérieur.


En août dernier, j'ai trouvé peu à peu la force de commencer à ranger les accessoires, les costumes et tous les documents écrits et sonores liés à ce "spectacle funambule" qui est tombé trop vite de son fil d'azur.

J'ai mis beaucoup trop de temps à me relever. Je sais. Mais mes deuils ont été longs et il m'a fallu tout ce temps nécessaire pour me reconstruire.

L'essentiel est que j'ai relevé la tête. Un travail a été fait en 2006 en toute légalité. Je peux en parler.



Laurence Cénédèse

INTERRUPTION INVOLONTAIRE DE PIECE

Chers spectateurs de la Première Heure,

C’est avec mes regrets les plus sincères que je vous annonce que le spectacle « ENTRE » ne pourra pas se rejouer.

Le Théâtre "Le Funambule", situé au 53 rue des Saules Paris 75018, envisageait de programmer cette création théâtrale dès le 04 janvier 2007 pour une durée de 12 dates par mois, (janvier, février et mars), renouvelables à volonté, selon le succès ou non de la pièce.

L’ayant-droit n’a malheureusement pas souhaité m’autoriser à exploiter ce spectacle au-delà du 31 décembre 2006, d’après un premier contrat d'un an signé entre l’ayant-droit représenté par la SACD et moi-même.

Il en a parfaitement le droit et il l’a fait. Je respecte le droit.

Je voulais remercier les spectateurs qui ont pu découvrir ce spectacle et à qui j’avais demandé d’écrire leurs critiques sur un ruban rouge déposé sur chacun de leurs fauteuils, avec le mot « ENTRE… » inscrit au recto, et « JE VOUDRAIS… » au verso.

Vous trouverez vos impressions regroupées dans la rubrique CRITIQUES.

En 1999, une amie m’a offert un recueil de nouvelles d’un auteur jusque-là inconnu. J’ai tout de suite repéré trois des quatre nouvelles, que j’ai adaptées pour cette première création théâtrale. J’ai mis cinq ans à me décider à écrire à l’auteur, me demandant si je pouvais et comment je pouvais transmettre l’émotion que je souhaitais faire passer grâce à ses textes.

Dans un premier temps, je souhaitais que deux des quatre textes soient joués dans des bars parisiens et sur des petites scènes, afin de tester la réaction des spectateurs et de voir comment mon travail pouvait être accueilli.

L’ayant-droit m’a conseillé de viser tout de suite un théâtre. Le temps d’exécution pour atteindre cet objectif a été plus long. Mon travail en a été modifié, a mûri et a donc pris un peu plus de temps lui aussi.


Une première création théâtrale, une première mise en scène, ce n’est pas rien et cela engendre beaucoup de réflexions, de doutes, d’actions, de remises en questions, surtout lorsque vous êtes autodidacte et seule pour tout entreprendre. Et l'incendie de l'Espace Beaujon qui devait nous recevoir en 2005, ne m'a pas aidé dans cette aventure.

Le 1er juin 2006, dans le cadre de la Quinzaine Démocratique des Arrondissements, nous avons été programmés pour présenter devant plus d’une centaine de spectateurs anonymes et quelques amis une « lecture performance », à savoir une lecture plus jouée que lue habituellement. Les réactions de la salle ont conforté notre travail. Les premiers « rubans critiques » étaient déjà en place :

« Je voudrais tant voir ce spectacle en entier. Vous m’avez ouvert l’appétit. Et le désir est très fort. J’ai aimé les nouvelles, je dévorerai la pièce avec mes amis. »

« Je voudrais que ce spectacle voie le jour ! »

« Je voudrais vous dire merci… merci de m’avoir fait rire… et surtout… merci de m’avoir fait pleurer… » Eliza

« Une fraîcheur, un délice, une belle soirée agréable. »

« Entre… dans mon cœur…»

« Je voudrais une tasse de thé, refaire le monde, t’entendre pleurer. »

« Entre chiens et chats, entre gris clair et gris foncé, entre nous. »

« Entre la justesse des propos, entre ces portraits si poignants, entre mes souvenirs plus ou moins tumultueux… je suis heureux. »

« Je voudrais que ton projet aboutisse !!! Beaucoup d’émotions et ta lecture Laurence… bouleversante. » Pascal, sculpteur.

« Je voudrais que vous obteniez vos subventions !!! Et que la pièce connaisse le succès qu’elle mérite !!! A tous, bravo !!! »

Une captation de cette présentation a été transmise à quelques théâtres parisiens. J’ai tout de suite été contactée pour 36 dates de représentations en ouverture de programmation en septembre 2007 par le Théâtre du Guichet Montparnasse. Malheureusement, des raisons techniques (plateau trop petit) m’ont obligée à refuser une telle proposition. La Directrice et la programmatrice de ce théâtre m’ont confirmé que mon travail méritait d’être vu et qu’il fallait que je trouve un théâtre en co-réalisation.

Juillet 2006, quatre dates de représentations, prévues initialement en 2005, me sont à nouveau proposées par l’Espace Beaujon, situé au 208, rue du Faubourg Saint-Honoré 75008 Paris, avec une jauge de 90 places, pour Octobre 2006.

Un défi important se présentait à moi : à peine deux mois pour tout faire, trouver la dernière comédienne et un professeur qui lui enseigne des rudiments de boxe française, acheter les derniers accessoires et costumes, construire un décor intermédiaire à celui que je souhaitais, avec une jeune scénographe franco-japonaise, qui m’accompagnait dans ce projet, trouver une salle de répétition, répéter, finaliser l’affiche et le flyer, communiquer sur le spectacle, tenir à jour le cahier des réservations, etc…. Les premières difficultés techniques et financières ne tardèrent pas à se présenter. Trouver une solution à chaque problème. Sans vouloir paraître caricaturale, car ce chemin est celui de beaucoup d’autres artistes , j’ai fini par prendre un risque financier personnel (casser mon PEL après avoir fait deux emprunts).

Le succès de ces 4 dates a été assez surprenant et le bouche-à-oreille a fonctionné très vite. Si vite que le quatrième soir nous étions presque complet. Vos critiques ont été ce qu’elles sont et vous pourrez donc les lire à la suite de ce long monologue que je vous adresse, dans le chapitre "Critiques".

Une captation de ce spectacle a été envoyée à plusieurs théâtres et à l’ayant-droit et l’auteur. Ni l'ayant-droit, ni l'auteur ne sont venus voir la lecture du 1er juin et les 4 représentations à l'Espace Beaujon.

Les directeurs du Théâtre "Le Funambule" nous ont tout de suite repérés. Et ils ont tout de suite pris le risque de rentrer en co-production sur ce spectacle, avec une programmation dès le 04 Janvier 2007 à raison de trois soirs par semaine, les jeudis, vendredis et samedis, sur trois mois. Programmation renouvelée selon le succès ou non de la pièce. Je recommande aux jeunes compagnies ces deux directeurs qui savent prendre des risques par passion du théâtre. Et puis "Le Funambule" n'est-il pas l'image la plus sensible du métier d'artistes. Un fil poétique qui présageait un bel envol pour notre travail collectif.

Les critiques étant ce qu’elles sont, nous espérions tous, eux, la troupe au complet et moi-même, passer d’agréables soirées à jouer et à faire notre métier. Nous n'attendions que la réponse de l’ayant-droit pour annoncer publiquement ces représentations. La SACD était confiante à la lecture des critiques des spectateurs. "Ca devrait passer comme une lettre à la poste" dixit un agent administratif.

La réponse de l’ayant-droit est tombée. Négative. Libre de toute explication.

Aujourd’hui les rubans rouges ont les jambes coupées.

Dois-je préciser ici que jusqu’à présent nous avions tous travaillé bénévolement ?

Quand je travaille je pense à ce que je vais offrir au spectateur. C’est un échange, un partage qui est très cher à mon cœur.

J’ai appelé l’ayant-droit. Ses propos ont noirci tout de suite après mon appel une feuille blanche à ma portée. Je ne peux les rapporter ici tant ils sont malsains. Et sa réponse, avec son ton suffisant et moqueur, devant les critiques que vous avez pu écrire a été la suivante : « La Culture n’est pas Démocratique ».

Ma maigre culture est allée vérifier dans le dictionnaire la définition des mots que cet homme a plaisir à utiliser pour dépeindre sa nature d’être humain : libertaire et despote éclairé. C'est ainsi qu'il se présente sur son site Internet et lors d'une interview.

Je m’émerveille devant cet « ENTRE-CHAT.»

"Entre" ne pourra plus contractuellement être représentée au-delà du Dimanche 31 Décembre 2006 à Minuit. Nos voix n'auront pas eu le dernier mot.

Mais voici un aperçu du travail qui a existé le temps d'un trop court souvenir et que nous voulions vous faire partager.


Laurence CENEDESE


AFFICHES

Impossible de choisir une des deux affiches, alors je me suis dis : pourquoi choisir ? On n'est exactement dans cet "Entre" si personnel à chacun. Un affichage des deux versions a eu lieu dans Paris. Et ce qui s'est passé, c'est que spontanément les spectateurs nous disaient celle qu'ils préféraient.

Affiche entre blanc et noir



Affiche entre noir et blanc



Anna GAVALDA au Théâtre :

"ENTRE"
d'après 4 nouvelles, tirées de son recueil
"Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part."


Avec Cathy Ematchoua, Nathalie Tetrel,
Caroline Frossard, Isabel de Francesco


et les voix préenregistrées de Valériane de Villeneuve,
Caroline Frossard, Bruno Biezinski et Cyril Mottas


Mise en scène
Laurence Cénédèse

Scénographie
Fumika Dubois et Laurence Cénédèse

Espace BEAUJON
208, rue du Faubourg Saint-Honoré 75008
Paris : Métros Ternes / Saint Philippe du Roule / Georges V

Tarif : 13 Euros / Tarif réduit : 11 Euros (Moins de 25 ans, étudiants, chômeurs)


Réservation conseillée. Nombres de places limitées.


A faire passer sur votre réseau e-mail ! Un e-mail = zéro arbre abattu pour de la pub !

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Affiche Lecture du 01er Juin 2006


(Une des comédiennes n'ayant toujours pas été trouvée pour un des rôles,
c'est Laurence Clément-Cénédèse, qui a présenté le texte d'Antoine.)


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LES COMEDIENNES


"Antoine" tirée de la nouvelle "I.I.G." interprétée par :

Cathy EMATCHOUA

Née à Paris, d'origine camerounaise, Cathy Ematchoua suit un cursus scolaire normal tout en prenant des cours de danse et de théâtre en parallèle. Elle se découvre une réelle passion aspirant à un métier artistique. Sa Licence d'Art du Spectacle Option Cinéma en poche, elle se consacre à sa première passion, la danse Modern Jazz et le Hip Hop.
Elle travaille dans des créations contemporaines, des émissions télévisuelles, (Vivement Dimanche, Star Academy, Hit Machine, etc...) et dans la Comédie Musicale Autant en emporte le vent. Elle travaillera avec Mia Frye, Faustin Linyekula, Laure Courtellement. Mannequin danseuse à l'occasion, elle vient de tourner dans le clip de la chanteuse NADIYA. Son désir et sa curiosité de la scène la dirigent vers le théâtre. Elle incarnera le rôle d'un maître-tailleur dans Le bourgeois gentilhomme mis en scène par Alain Sachs et interprété par Jean-Marie Bigard pendant plusieurs mois au Théâtre de Paris. Aussitôt repérée par une jeune metteur en scène, Laurence Cénédèse, elle réussit les essais pour interpréter un des 4 personnages de la pièce de théâtre "ENTRE" d'après 4 Nouvelles d'Anna GAVALDA adaptées de son recueil "Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part."
Elle donne à ce personnage une dimension de résistance exemplaire.

Crédit Photos : Carole b.


"Confuse" tirée de la nouvelle "The Opel Touch" interprétée par :

Nathalie TETREL


Née un 31 décembre en banlieue parisienne, Nathalie Tetrel se passionne très vite pour la scène et l'image dans toutes ses expressions artistiques : comédienne,(Ecole Florent), modèle-muse pour différents sculpteurs, (Pascal Launay), peintres et photographes, elle travaille avec Fabien Bonali, Philippe Ramos et les Frères Nicolas. Sa rencontre avec Soket, graphiste-peintre, la mène à revêtir le person-

nage récurrent de La Soket lors de divers Happening Douée pour le rire, elle distille avec fraîcheur et détermination sa bonne humeur et c'est ainsi qu'elle est repérée pour le rôle de Marianne, jeune étudiante banlieusarde sans avenir qui rêve d'un...
Nathalie nous livre un personnage aussi léger qu'un printemps.


Crédit Photos : BUME et Carole b.



"Catgut" tirée de la nouvelle "Catgut" interprétée par :

Caroline FROSSARD


Née en Haute-Savoie, Caroline Frossard se destine très vite au métier de comédienne. Formée par Jerzy Lach, Daniel Mesguisch, Philippe Genty, Philippe Awat, à travers des stages, elle a fait l'ESAD à Genève et le Conservatoire du Xème arr. de Paris. Elle pratique l'escrime.
Elle fait ses débuts dans Et ils passèrent des menottes aux fleurs d'Arrabal, Andromaque d'Euripide, La belle et la bête de Guy Grimbert. Elle joue avec Marthe Mercadier dans Le squat mis en scène par J.P. Dravel ou encore avec Les Bodin's dans En attendant le sous-préfet.












Elle continue tranquillement son apprentissage à travers Cendrillon mise en scène par Colette Roumanoff, puis La vie de Talleyrand, La veuve rusée de Goldoni. Elle joue dans des comédies contemporaines Salade de nuit, A mort les jeunes, Post-it où elle est actuellement à l'affiche au Palais des Glaces. Elle connaît la metteur en scène depuis le Conservatoire du Xème arr. de Paris, qui sait son potentiel dramatique et qui lui confie le rôle difficile de la vétérinaire de la nouvelle "Catgut" qu'elle incarne à merveille.

Crédit Photos : .... et Carole b.


"PPG" tirée de la nouvelle "Petites pratiques germanopratines" interprétée par :

Isabel DE FRANCESCO


Née à Tirano (Italie), formée à L'Ecole de Théâtre Diggelmann" à Lausanne (Suisse), puis au Cours Florent (Paris), Isabel de Francesco, comédienne italienne totalement bilingue en français, trace doucement son chemin au théâtre. Elle joue Koltès, Marivaux, Musset, Corneille, Benjamin Casteilla(Festivals d'Aurillac, Meaux,...), Genet, O'Neill, Sliman Benaïssa, Paul Claudel, etc...

Elle est repérée par la metteur en scène qui lui donne un petit rôle dans un court métrage.
Son caractère passionné et sa sensualité pudique servent à merveille le dernier personnage de cette pièce.


Crédit Photos : Alkinomial (http://alkinomial.free.fr) et Gregory Chris





~ LES PERSONNAGES EN VOIX PRE-ENREGISTREES
SONT INTERPRETES PAR :


Valériane de Villeneuve : "Marylin Marchandize"

Caroline Frossard : "La jeune fille au pair"

Bruno Biezinski : "Les différents serveurs" et "Buffalo Bill"

Cyril Mottas : "L'homme de sa Vie ?!"

NOTES DE MISE EN SCENE

Voici le texte que j’ai écrit et qui accompagnait mes dossiers de présentation du spectacle. Il sonne comme un « Lac des Cygnes » alors que nous commencions tout juste à éclore.



« ENTRE »
Création théâtrale

D’après quatre Nouvelles d’Anna GAVALDA
« Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part. »
Recueil édité par les Editions Le Dilettante.


Adaptation et mise en scène Laurence Cénédèse
Scénographie : Fumika Dubois et Laurence Cénédèse

Photographies : Gregory Chris













Cœur de graines « Look Yang »


Quelle attention prêtons-nous à cet espace, qui existe « ENTRE » deux décisions à prendre ; « ENTRE » deux sentiments internes qui se révèlent et parfois s’affrontent ; « ENTRE » deux reflets de nous-même, qui s’opposent tel un face à face autour d’un épicentre, qui a accidenté notre vie ; « ENTRE » deux regards posés sur nous-même par l’Autre, un premier regard qui s’attache à la vérité de ce que nous sommes et celui qui fantasme sur ce que l’Autre voudrait que l’on soit ?

« ENTRE » présente, à travers une légère adaptation, quatre Nouvelles d’Anna Gavalda, qui explorent ce passage si ténu entre le désir et la peur.

Cet « ENTRE » timide, qui oscille entre un « Between » et un « Go inside », est une invitation que nous vous faisons, pour effleurer l’âme féminine au plus près de sa chair et ainsi entendre ses notes obscures.

Des notes qui surgissent dans un calme glacé ou qui se livrent à travers une exaltante séduction mesurée, des notes qui s’offrent en riant et des notes drues comme une douleur rebelle, car cet « ENTRE » est décidément trop nostalgique à vivre !

« ENTRE » est un dialogue avec la Nature : quatre femmes, quatre tableaux, quatre monologues, quatre saisons.

« Antoine » est la mise à « l’hiver » d’un souvenir douloureux par une femme courageuse et solide, qui veut se reconstruire un avenir à coups de poings.
Elle est seule dans une salle d’entraînement de boxe. Ses gants sèment un rouge colère.
Elle tente de dépasser sa douleur, elle désire ne pas rester victime après le séisme qu’elle vient de vivre.
Tout en jouant le texte, elle se lance dans un combat métaphorique, un entraînement au bout d’elle-même, entre des rires rageurs et l’assourdissante douleur contenue dans une dignité sociale souriante, qui l’empêche de dévoiler sa candeur cassée. Mais sous les morsures froides de sa douleur, perce l’espoir et l’envie de refaire surface.


« Confuse » relate l’état d’incertitude d’une adolescente qui semble perdue devant l’avenir qui se dresse devant elle : de longues études de droit peu séduisantes, une vie de banlieue ordinaire, un job alimentaire ennuyeux, pas de petit ami. Entre la nostalgie des années Collèges et la projection d’une vie d’adulte, nantie d’un corps de femme de plus en plus voluptueux, la jeune chrysalide s’angoisse, avec beaucoup d’humour, à devoir émerger en papillon autonome. Comme un bourgeon de printemps, qui peinerait à éclore, dans un monde trop uniformément solitaire pour une jeune femme pleine de rêves inachevés.


« Catgut » est un texte féroce sur le viol d’une femme qui se venge aussitôt, tout en douceur. Et si elle n’était pas née femme, aurait-elle été violée ? De cette question naît l’idée du désir fantasmé de l’Autre. Se conjuguent alors visuellement plusieurs portraits successifs de cette même femme, qui est « toutes les femmes », à travers des objets symboles : un ensemble féminin choisi et porté par elle quand elle le souhaite, la vitrine d’une prostituée, la chair offerte entre le « V » d’une encolure, la femme réelle. C’est l’histoire d’un désir masculin aride, comme un été sec et sans pluie.


« Petites pratiques germanopratines » est un conte de fée qui finit mal ?...
Une jeune femme belle et sûre d’elle croise un homme dans un quartier bourgeois de Paris. Un jeu de séduction s’opère immédiatement entre eux. L’orgueil de cette femme finira par l’emporter sur une possible relation avec cet homme, qu’elle choisira de mépriser avant la fin d’une soirée prometteuse, avant le début d’un engagement sérieux.
Et si elle se trompait… et qu’à ce petit jeu là, elle est ratée l’homme de sa Vie ? A vouloir courir après son Prince charmeur, l’automne s’installerait presque à son balcon…. Mais les anges veillent.

Une voix off jouera cet homme imaginaire pour chacune d’entre nous.




Fleur Makum Tadaeng















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NOTES DE MISE EN SCENE
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Le titre du spectacle « ENTRE » est une invitation vers le spectateur à venir découvrir ces quatre femmes qui sont « ENTRE » deux états émotionnels : la douleur et l’envie survivante de s’en sortir, le désir féminin et la peur d’avoir mal.

Les personnages sont : une femme qui vient de perdre son enfant et qui raconte son désarroi lors d’un entraînement de boxe ; une jeune fille qui oscille entre la fin de son adolescence et le début de sa vie de femme ; une femme qui vient d’être violée ; une femme très orgueilleuse et peu généreuse, qui s’est élevée socialement, et qui a peur de s’engager dans une relation amoureuse durable.

Ces femmes ne seront ni hystériques, ni complaisantes avec elles-mêmes.

La mise en scène sera simple et axée sur la direction des comédiennes.
Le rire ne sera jamais loin pour donner une distanciation entre les mots/maux et les situations fortes et la pudeur des personnages.

La mise en scène tentera d’embarquer le spectateur vers l’humour de chaque personnage, même si cet humour est parfois acide, voire douloureux. On doit pouvoir rire avec elles, d’elles et donc de nous-mêmes, simples femmes errantes / aimantes, que nous sommes.

Chaque texte, comme un tableau, sera teinté de différents rouges à travers un ou plusieurs accessoires, visualisant ici un rouge combattif, là un rouge nostalgique, plus loin un rouge pingre, un rouge séducteur, etc…

Les comédiennes sont de jeunes professionnelles, inconnues du public.

Je crois, qu’ainsi, le public pourra plus facilement s’identifier aux personnages qu’elles interprèteront, car ces personnages sont un peu de nous toutes, et les textes n’en auront que plus de force à être découverts et entendus.

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DISTRIBUTION
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« Antoine » Cathy Ematchoua

« Confuse » Nathalie Tetrel

« Catgut » Caroline Frossard

« Petite pratiques germanopratines » Isabel de Francesco


Voix off personnages secondaires : Valériane de Villeneuve, Caroline Frossard, Bruno Biezunski, Cyril Mottas.

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ANTOINE / Notes sur la mise en scène :
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Une femme boxe seule pour tenter de dépasser sa douleur, ne pas rester victime de cette douleur.

Tout en jouant le texte, elle se lance dans ce « combat-danse » métaphorique. Un entraînement personnel entre rire et pleurs qui demande beaucoup de souffle pour ce combat chorégraphié.

J’ai pratiqué la boxe française et anglaise.


Ici suivait le texte adapté de la nouvelle I.I.G. De nombreuses coupes et la disparition du premier enfant du personnage de cette nouvelle me permettaient de resserrer l'émotion sur la disparition d'un PREMIER enfant pour une femme.




Totem














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CONFUSE / Notes sur la mise en scène :
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Une jeune fille semble perdue devant l’avenir qui se dresse devant elle. Des longues études peu séduisantes, une vie de banlieue ordinaire, un job alimentaire ennuyeux, pas de petit ami.
Entre nostalgie des années collèges / lycées et projection d’une vie d’adulte, nantie d’un corps de femme de plus en plus voluptueux, la jeune chrysalide s’angoisse à devoir émerger en papillon autonome.

Ici suivait le texte adapté de la nouvelle The Opel Touch. De légères coupes et la disparition de la soeur du personnage me permettaient de concentrer le questionnement intérieur du personnage.








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CATGUT / Notes sur la mise en scène :
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Décor sobre :

- en avant-scène : une petite table en bois de cuisine. Sur la table un petit verre de Calva, une bouteille de Calva, un cendrier (boite à pastilles pour la gorge), une grosse boite d’allumettes, un paquet de cigarettes, une bougie, des gants chirurgicaux, du fil Catgut et une aiguille au bout rouge de sang.

- en arrière-scène : un fil de linge barbelé court en diagonale côté Jardin, avec un mouchoir brodé ancien et délicat. Au centre du mouchoir, une tâche rouge de sang. Un ensemble féminin fleuri. Une cabine. Un haut tabouret, sur lequel, le personnage est assis. Du maïs.

- le son des touches d’un clavier d’une vieille machine à écrire se fera entendre à la fin du texte. Tout d’abord un son très lointain, puis un son qui se rapproche jusqu’à rencontrer le présent du personnage qui raconte son histoire et que quelqu’un reporterait sur une vieille Remington, pendant que l’histoire est racontée.

Le personnage ne bougera pas d’un millimètre. Le seul mouvement qu’il effectuera sera
de quitter la cabine à un moment et de faire face au public. On découvrira alors des traces de lutte sur son visage. La comédienne dira le texte le plus droit possible, sans émotion, avec le plus d’érotisme possible dans la voix, jusqu’à parfois sourire de la situation.


Ici le texte est à l'identique du texte de l'auteur, à l'exception d'une phrase que j'ai souhaité enlever car elle indiquait une particularité physique chez le personnage.














Souvenir d'enfance





Ambiance champêtre














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PETITES PRATIQUES GERMANOPRATINES /Notes sur la mise en scène :
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Une jeune femme belle et sûre d’elle croise un homme dans un quartier bourgeois de Paris. Un jeu de séduction s’opère immédiatement entre eux. L’orgueil de cette femme finira par l’emporter sur une possible relation avec cet homme, qu’elle méprisera finalement.

Et si elle se trompait… et qu’à ce petit jeu elle ait raté l’homme de sa Vie.

Une voix off jouera cet homme imaginaire pour chacune d’entre nous.


Ici suivait le texte légèrement adapté de la nouvelle pour des raisons techniques de mise en scène.




Photo : Isabel de Francesco















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N’hésitez pas à me contacter : infos.entre@club-internet.fr

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VOS CRITIQUES

Quelques critiques de "vrais" spectateurs (pas d'amis ! ) écrites sur un ruban rouge déposé sur chaque siège avec le mot ENTRE... inscrit au recto… et JE VOUDRAIS… au verso.







"Entre... et reste."

"Je voudrais que vous persistiez à faire connaître l’œuvre d’Anna Gavalda avec tant de justesse..."













"Je voudrais prendre autant de plaisir au théâtre que j'en ai pris ce soir !"




















"J'ai tout adoré : les comédiennes, la mise en scène sobre et efficace, et le texte vraiment aimé et servi par des jeunes comédiennes de grand talent. Spectacle qui devrait tourner. BRAVO !"

"Entre tant de mise à nu et une belle fragilité..."



"Entre tristesse, sourire, folie, délicatesse... pour chacune un mot
rapide mais le plaisir se prolonge en ma mémoire. Merci."


"Je voudrais que tu te souviennes mon amour est éternel et pas artificiel ! " (Référence à Louise Attaque)



"Beaucoup d’émotions. Continuez. "

"Très belle soirée ! Bravo pour le choix du texte et encore d'avantage pour l’interprétation. "

"Je voudrais bien visiter Melun."




"Entre nous, c'était excellent."

"Que je voudrais savoir colorier. Vous leur donnez du relief. "


"Je voudrais que ce premier succès soit les prémices de beaucoup d’autres. ENCORE."



"Entre nous c'est une histoire de goût... et bien bravo, cette adaptation est à mon goût."

"Superbes interprétations, magnifique rendu des sentiments."

"Fabuleux... merci... beaucoup d'émotions..."

"Entre nous, c'était génial !!!"







"Entre le texte et les comédiennes, beaucoup de présence. Mise en scène très originale. Bravo et merci." Catherine Solier, artiste peintre

"Je voudrais vous saluer toutes les 4 ! "

"Beaucoup d'émotion, de rire... Quelle présence sur scène ! Continuez, on a encore envie de vous entendre vous raconter." Christine, avocate

"Entre les 4 mon cœur balance, un grand bravo !"

"Je voudrais vous dire Bravo et Merci pour tant d'émotions. Encore, encore et encore."

"Quatre comédiennes excellentes ! Très fidèles aux nouvelles de Gavalda. J'ai adoré !"

"Très bonne prestation, excellente mise en scène."

"Entre nous, j'aimerais que quelqu'un m'attende quelque part. Très belle pièce..."

"Entre nous… Bravo pour ces 4 nouvelles magnifiquement adaptées…. Histoires à suivre, j’espère…"

"Je voudrais que tous mes vœux se réalisent ! Tout simplement…"



"Nous avons beaucoup aimé. Textes bien choisis, mise en scène sobre. Actrices excellentes ! Continuez comme ça. "

"Superbe interprétation. "

"Je voudrais le revoir, ce spectacle où les émotions des femmes nous font vibrer, rire, pleurer, aimer… Vivre, quoi ! "

"FORMIDA-BLE ! "

"Je voudrais vous dire que j'ai passé un excellent moment et que tout était très bien. Particulièrement à la fin où j'ai cru voir Colette en personne ! HALLUCINANT !"
M. Christine

"Entre l’émotion et l’humour, les sentiments ont une grande place. Bravo à vous et bonne chance ! "

"Très bonne adaptation. "


"Entre vous et moi... j'ai été séduite... et transporté. MERCI !"

"Merci pour votre énergie. Spectacle rafraîchissant."
"Excellent."

"Magnifique. Encore, continuez, please. "





"Je voudrais vous rappeler, que chacun d’entre vous est une merveille aux yeux de Dieu. Soyez tous bénis. "

"Je voudrais vous revoir encore. "

"Je voudrais tout simplement que ça continue !!! "

"Je voudrais pouvoir recommander ce spectacle dès qu'il se montera à nouveau. Je voudrais qu'il se remonte bientôt." Marc







"J’ai beaucoup aimé le spectacle, bravo à toutes. Je suis venue par hasard. J’ai particulièrement apprécié le premier monologue sur la femme enceinte. Bravo ! "
M. de La Chapionnière

"Je voudrais que vous ayez beaucoup de spectateurs pour passer avec vous 4 une très bonne soirée. Bravo, persévérez. "


"Je voudrais que ce spectacle voit le jour. "











"J'ai apprécié votre mise en scène et la taille de la salle qui privilègiaient "l'acteur" en l'occurence les actrices. (Ce n'est pas si souvent que leur part est mise en valeur). Votre travail sur le jeu, différent pour chacune, le "pleins feux" sur elles, nous étions dans l'intimité de cette confession crue et audacieuse qui la mettait en valeur ! Pour le décor il me reste en mémoire la "cabine" rouge, belle et étrange." Critique via le mail

"Une très belle interprétation avec une justesse incroyable de 4 nouvelles d'Anna Gavalda" Critique via le mail


"dans une ambiance "intime"
antre-nous !
comme un "entre" met
aux saveurs aigre-douce
entre le coeur et la raison
moments d'émotions intenses..."
Critique sur la blogosphère



























Merci beaucoup à Carole Birard pour ces magnifiques photographies.
http://carole.b.photographe.free.fr/


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PRESSE et MEDIAS

Octobre 2006 - Beaujon Théâtre
208, rue duFaubourg Saint Honoré 75008 Paris

Le Journal du Dimanche (Brève)
Le Pariscope (Annonce)
L’Officiel des Spectacles (Annonce)
Télérama (Brève sur Internet)
Journal d’arrondissement PARIS 8 (Brève)
Affichage PUBLILEGAL (1er, 7ème, 8ème, 16ème , 17ème, 18ème, 20ème arrondissements de Paris)
Panneaux lumineux de la Ville de Paris du 28 septembre au 20 octobre 2006

http://www.theatre-contemporain.net/ (Brève)
http://www.billetreduc.com/ (Annonce)
http://www.espacebeaujon.org/ (Annonce)
http://www.triselectif.net/ (Newsletter)

Interview avec Florence Matton pour Radio Aligre, le 20 Octobre 2006

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Lecture performance du 1er juin 2006 - Quinzaine de la Démocratie des Arrondissements - Salle des Fêtes de la Mairie du 17ème arr. :

Journal d’arrondissement PARIS 17 + page Internet sur le site de la Mairie (Présentation d’une lecture performance à la Mairie le 1er Juin 2006 )


http://billetreduc.com/9544/evt.htm ce site on a une critique d'une "vraie" spectatrice notée 9,5/10 !!!!

Bonjour
Je ne suis pas particulièrment fan de Gavalda, loin de là, mais la prestation des comédiennes m'a époustouflée et a donné une autre dimension aux textes. Très réussi.
J'attends de voir l'aboutissement de la mise en scène et je viendrai voir le spectacle final.
J'ai passé un très très bon moment.
MERCI
Geneviève S.
Critique via le mail

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Remerciements (texte avant la Lecture)

Anna Gavalda, pour la chance qu’elle m’offre de monter ses 4 nouvelles que j’ai tout de suite aimées à leur première parution en 1999. J’ai toujours une période d’incubation longue pour entreprendre un projet, je sais, mais je me soigne.

Les éditions « Le dilettante », et plus particulièrement Mr Dominique Gautier.

La SACD.

La Mairie du 17ème, qui nous permet d’être là ce soir. Madame Le Maire, Mme Françoise De Panafieu, Monsieur Richard Stein, Mme Hélène Jacquemont, Mr Pierre Bourriaud, Mr Jean-Raphaël Nicolini, Mme Giganti, Mme Joëlle Racary, Mr Joël Witkowski et Mr Etienne.

Les comédiennes, Isabel de Francesco, Nathalie Tetrel, Caroline Frossard, et pour les voix, Caroline Frossard, Valériane de Villeuneuve, Bruno Biezunski et Cyril Mottas.

La scénographe Fumika Dubois.

Julien Ngo Trong pour le mixage des voix off et la création sonore que vous n’entendrez pas ce soir hormis quelques bruitages, puisqu’il faut la créer, (je leur avais dit qu’on était pas prêt, mais bon ) , merci à Damien Salençon pour l’enregistrement des voix off, Soket pour la création du sac et de la poupée suicide (parler de son book), Sakal et Candice Lafont pour la cape rouge, Joana Rossi pour l’ensemble féminine, Yesica pour la coiffure et Christine pour le maquillage.

Merci à Bume pour la photographie de l’affiche.

Médiatables pour la table de bistrot et tout particulièrement Mr Alain Chambaud, avec qui tout devient simple et facile.

Merci à Sarah Dupont, pour la création et le graphisme de la pub du Chiquito. Pub qui n’est pas encore faite pour ce soir. Pour quoi je la remercie alors ? Excusez-moi je suis un peu confuse. C’est le premier soir…

La Clinique Vétérinaire Jouffroy, et plus particulièrement Virginie et Alexandra pour les instruments de tortures… dont le « Cagut » fil opératoire plus ou moins illégal en France. Vous êtes tous complices. Vous êtes là ce soir.

Interclub 17 et sa Directrice Françoise Cazel et toute son équipe et le Centre Sohane et son Directeur Christophe Depeyris pour les salles de répétitions.

Greg pour les photos du dossier de présentation et l’équipe du Studio des Oliviers, qui nous a reçu.

Imagis Plus pour l’impression des nombreux dossiers, images, graphismes que je leur demande toujours en urgence, à la dernière minute, pour envoyer un courrier à quelqu’un de très important qui pourrait changer mon existence en croyant à mes projets pour que je puisse payer enfin vous toutes et tous, bénévoles, intermittents du spectacle ou non, qui me faites confiance, et occasionnellement pour espérer un salaire qui me permette de partir en vacances ….! Ils acceptent mes ardoises en attendant que je gagne au PPG, euh oh PMU, il parait que « Beautiful Day » a la côte.

Et enfin, merci à Cyril Mottas, Président de l’Association Paris Victoria Production, qui a prêté sa voix, ses bras, sa patience pour ce projet, à la régie, à la production, à l’affichage tout petit que nous avons fait. Vive Internet ! Sans le listing des mails nous serions … 4 … sur le plateau et …(jeu de mains) dans la salle.

Merci donc à vous, le public, on peut dire, ici, ce soir, beaucoup d’amis, merci donc au public auquel je pense quand je travaille et pour lequel nous espérons être à la hauteur.

Merci à vous toutes, et tous. Et merci aux absents.


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lundi 1 octobre 2007

PETIT LEXIQUE


DESPOTE : personne tyrannique

ECLAIRE : qui a des lumières, des connaissances, de l'expérience

LIBERTAIRE : anarchiste

TYRANNIQUE : autoritaire, injuste et violent ; qui excerce un pouvoir irrésistible et contraignant

CULTURE : développement des facultés intellectuelles ; ensemble des connaissances acquises par un individu

DEMOCRATIQUE : (mettre) à la portée du plus grand nombre

NIGAUDE : qui agit d'une manière sotte, maladroite

Source des définitions : Dictionnaire Le Petit Larousse.

mercredi 29 août 2007

CORRESPONDANCES & "ENTRE - LIGNES"

Paris, le 29 mars 2005

A l’attention de Madame Anna GAVALDA


Editions Le dilettante
9-11, rue du Champ de l’Alouette
75013 Paris


Madame,

par la présente, je vous informe que je souhaiterais mettre en scène deux de vos nouvelles, intitulées « I.I.G. » et « Petites pratiques germanopratines ».

Ces deux textes seraient présentés par une ou deux comédiennes et seraient joués dans les bars ou dans des lieux plus publics (ex. : terrasses de café, rues).

Les représentations seraient gratuites et les comédiennes seraient rétribuées « au chapeau ».

Le budget de ce projet est très clair : l’envie de jouer.

Aussi, je vous serais reconnaissante de nous permettre de jouer vos textes, et pour cela de me céder à titre gracieux ou pour une somme symbolique vos droits d’auteur.

Il est bien évident que si des représentations dans un cadre « plus professionnel » devaient avoir lieu, par exemple au théâtre, je reviendrais vers vous pour régulariser la situation.

Dans l’attente de votre réponse, je vous remercie de votre écoute.

Je reste à votre disposition pour tout renseignement ou pour une possible rencontre.

J’espère que nous pourrons donner vie à ces textes grâce à votre aide.

Passez une agréable journée.

Laurence

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J'ai téléphoné à l'éditeur.

"Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Elle a dit oui. De la confiture donnait aux cochons."

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Paris, le 11 septembre 2005

A l’attention de Madame Anna GAVALDA

Editions Le dilettante
9-11, rue du Champ de l’Alouette
75013 Paris


Madame,

Suite à notre premier échange épistolaire (avril 2005), je reviens vers vous pour vous informer de l’avancée de mon travail sur vos Nouvelles « Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part. »

Lors de mon entretien téléphonique avec votre éditeur, Monsieur Dominique Gaultier a émis une réflexion qui a orienté ce travail. Plutôt que de mettre en scène ces nouvelles pour des bars parisiens, pourquoi ne pas faire une création en vue d’une salle de théâtre ?

Aujourd’hui, trois dates me sont proposées à l’Espace Beaujon, 208, rue du Faubourg Saint Honoré 75008 Paris, les 6,8 et 9 décembre prochain.
Cet Espace est le Centre d’animation du 8ème arrondissement et sa salle de spectacle, 90 places, me permettrait de présenter pour la première fois la pièce que je souhaite créer à travers quatre de vos nouvelles.Vous trouverez un dossier ci-joint.

Je me suis permise de recontacter votre éditeur afin qu’il m’autorise à adapter et à représenter, à titre non exclusif bien sûr, le spectacle. A priori, il est d’accord et je lui envoie en même temps que vous un courrier de demande, ainsi qu’un dossier, dans ce sens.

Le lieu n’est pas prestigieux, mais j’espère ainsi amener des directeurs de salles de théâtre, à venir voir le spectacle. C’est également une occasion de rendre compte de l’efficacité ou non de la mise en scène que je souhaite mettre en place pour mettre en valeur vos textes et ces femmes-personnages que j’aime particulièrement.

Je voulais simplement vous informer de tout cela. Un courrier semblable est envoyé à votre éditeur.

Merci de votre écoute et au plaisir de servir vos Nouvelles avec justesse.

Laurence

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Paris, le 11 septembre 2005


A l’attention de Monsieur Dominique Gaultier

Editions Le dilettante
9-11, rue du Champ de l’Alouette
75013 Paris

Monsieur,

Suite à notre entretien téléphonique ce jeudi 8 septembre 2005, je reviens vers vous pour vous informer de l’avancée de mon travail sur les Nouvelles d’Anna Gavalda :
« Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part. »

Aujourd’hui, comme je vous le disais par téléphone, trois dates me sont proposées à l’Espace Beaujon, 208, rue du Faubourg Saint Honoré 75008 Paris, les 6,8 et 9 décembre prochain.

Cet Espace est le Centre d’animation du 8ème arrondissement et sa salle de spectacle, 90 places, me permettrait de présenter pour la première fois la pièce que je souhaite créer à travers quatre de ses nouvelles. Cet Espace Beaujon prend 40 % des recettes sur les trois représentations. Vous trouverez un dossier ci-joint sur la mise en scène.

Le lieu n’est certes pas prestigieux, mais j’espère ainsi amener des directeurs de salles de théâtre, à venir voir le spectacle. C’est également une occasion de rendre compte de l’efficacité ou non de la mise en scène que je souhaite mettre en place pour mettre en valeur les textes et ces femmes-personnages que j’aime particulièrement.

C’est la raison pour laquelle je vous demande de bien vouloir m’autoriser, à titre non exclusif bien sûr, à représenter et à adapter théâtralement, quatre de ces Nouvelles dans un spectacle intitulé « Entre » d’après quatre des Nouvelles d’Anna Gavalda « Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part ». Vous trouverez un dossier ci-joint.

Je reste à votre disposition pour la rédaction et la signature d’un contrat licence ou d’un contrat de concession de droit à titre onéreux au pourcentage de recettes sur ces trois premières dates. Est-ce qu’un pourcentage de 10 % sur la totalité des recettes, vous conviendrait-il ?

En espérant avoir la possibilité de trouver un lieu plus adéquat pour présenter ces textes que je souhaite défendre avec bonheur, je vous remercie de m’aider à les présenter dans ce premier lieu.

Laurence

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Mails pour la SACD (Société des Auteurs et Conpositeurs Dramatiques)























Un incendie, survenu le 23 septembre 2005 a endommagé l'Espace Beaujon. Annulation de 3 dates de représentations prévues fin 2005 et en attente de 3 ou 4 autres dates en 2006.














Après des mois de travaux et une nouvelle homologation sécurité attribuée en 2006, le lieu est à nouveau ouvert au public et la pièce est programmée pour octobre 2006.

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Message reçu sur Flashmail A : ....@sacd.fr De : laurence.cenedese@club-internet.fr Sujet : Laurence Cénédèse Date : 27/04/2006 17h31 pièces jointes : Visuel affiche 010606 copie.jpg; BANDEAU 010606 copie.jpg
Monsieur, vous trouverez ci-dessous et ci-joint des informations concernant la première "exposition" de mon travail auprès du public et peut-être de professionnels sur les 4 nouvelles d'Anna GAVALDA. La salle des fêtes de la Mairie du 17ème n'est pas un lieu idéal, car le plateau est surélevé et il convient mieux à des concerts, mais comme vous le savez déjà, je travaille seule et sans aide financière aucune, alors j'espère que Monsieur Dominique Gaultier ne m'en tiendra pas trop rigueur si il souhaite venir à cette "première" qui est loin du résultat final que je désire. Un travail de scénographie sera présenté à travers des dessins et/ou photographies voire même une maquette. Merci de m'informer du montant des droits que j'aurais à reverser. Si je fais passer un chapeau à la fin, comment cela se passe-t-il ? Cette présentation étant loin du résultat final, je ne sais pas si la présence de l'auteur est convenable. Maintenant je suis une profonde anxieuse... et je pense que son regard et à la hauteur des mots qu'elle écrit : sensible et juste. Je reste à votre disposition pour de plus amples informations. Merci de votre aide et passez une agréable journée. Laurence Cénédèse
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Paris, le 12 Décembre 2006

Madame Anna Gavalda


Madame,

Je vous remercie de me permettre de vous écrire directement.

Je voulais vous dire également que j’ai eu beaucoup de bonheur à mettre en scène vos nouvelles et que nous avons eu, les comédiennes et moi-même, beaucoup de bonheur à les jouer.

Depuis plus d’une semaine maintenant, j’ai reçu un courrier de la part de votre éditeur m’indiquant que je n’avais plus les droits d’exploitation pour 2007.

C’est une immense déception pour toute l’équipe, moi-même et le public qui continue à contacter la compagnie avec impatience et qui attendait que nous annoncions de nouvelles dates de représentation.

La captation est techniquement mauvaise. Elle ne donne pas l’impression de profondeur de scène. On voit à peine le cadre de scène et on ne se rend pas compte de la distance entre la scène et les spectateurs des derniers rangs. La lumière n’est pas bonne puisque j’ai fait avec le matériel qu’il y avait sur place, et que je ne pouvais louer du matériel supplémentaire.

En visionnant une captation à ce stade du travail, on peut croire que c’est le résultat définitif alors que ce n’est que le début du travail.

Le Comité de lecture du Théâtre du Rond-Point au visionnage de la même captation m’a conseillé de faire une captation plus éloignée, et à titre personnel un des membres de cette équipe artistique m’a dit « Foncez ! Gardez courage et battez-vous. Être singulier et original peut poser à un spectacle quelques soucis pour exister au début, mais continuez à y croire ! »

Malgré tout, cette captation m’a permise de rencontrer des directeurs de théâtre qui me proposent une programmation en co-réalisation dès janvier 2007. Avant eux j’ai dû refusé trois théâtres qui souhaitaient également nous programmer mais qui demandaient un minimum garanti que je ne peux pas payer pour l’instant. Ces directrices et directeurs de théâtres ont tous vu que c’est un spectacle prometteur, que l’énergie est bien là, que l’interprétation est bonne et que l’émotion est bien réelle et transmise avec beaucoup d’originalité à travers des textes qui sonnaient d’autant plus justes que l’espace scénique est intimiste, que le spectateur voit des jeunes comédiennes inconnues et que les textes sont ainsi mis en valeur et mieux entendus.

Il faut entre 30 et 40 dates pour qu’un spectacle, produit dans les conditions financières qui sont les miennes, puisse se parfaire.

Croyez que je suis perplexe devant ce qui arrive. D’un côté j’ai des spectateurs qui m’ont remercié et qui ont aimé mon travail. Les spectateurs ont passé une excellente soirée, ils l’ont écrit sur les rubans rouges, par lettres, et par mails.

D’un autre côté j’ai l’opinion de votre éditeur, qui est mon interlocuteur pour les droits de votre œuvre.

Ce qui m’étonne encore plus, c’est d’avoir lu le résumé de votre œuvre sur le site du Dilettante, il y a à peine deux jours. Il me semble que nous nous rejoignons sur un même point avec Monsieur Dominique Gaultier. Quand j’ai découvert vos textes j’ai tout de suite vu « la tragédie quotidienne » de vos personnages, une tragédie si familière, et c’est ce que j’ai mis en scène.

La personne qui a servi d’intermédiaire entre nous m’a même dit « Vous avez tout compris de l’univers d’Anna Gavalda. La deuxième et la troisième nouvelles sont exactement comment l’auteur ressent ces situations. Je vais lui dire qu’elle se précipite pour venir voir le spectacle. »

J’ai souhaité ardemment que vos personnages, « alors qu’ils tendent la main pour voir s’il goutte, et que leur paume rencontre du plomb fondu », toujours selon le résumé du Dilettante, rencontrent non plus du plomb mais des applaudissements et se sentent moins seuls, tout comme le spectateur-lecteur. Je vous assure que les spectateurs ont aimé vos personnages tels qu’ils ont été dévoilés et qu’une rencontre est née dans une grande simplicité d’échange entre eux : plus de cinq minutes d’applaudissement le 4ème soir devant une salle quasi-pleine.

Je peux comprendre que vous rejoignez ou non mon point de vue sur l’angle d’interprétation de vos textes, que j’ai choisi de montrer aux spectateurs. Je peux comprendre que mes choix ne vous ont pas convenu et je suis prête à étudier des « ajustements » que vous pourriez souhaiter. Rencontrons-nous ou parlons-en par téléphone si vous le souhaitez.

Merci de votre écoute.

Veuillez croire, Madame, à mes sincères salutations.

Laurence Cénédèse

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Les détails participent à une bonne histoire... Jetez un oeil au timbre.

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Paris, le 06 Février 2007


Monsieur Dominique GAULTIER
Editions Le Dilettante
19, rue Racine
75006 Paris

Monsieur,

J’ai bien noté que l’auteur et vous-même ne souhaitiez pas m’accorder l’autorisation d’exploiter et de représenter la pièce de théâtre « ENTRE » adaptée de quatre nouvelles extraites du recueil Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part, au-delà du premier contrat que nous avions signé.

Ce contrat a expiré le 31 décembre 2006 et je me vois dans l’obligation de le respecter.

Cela est regrettable, pas tant pour moi-même, malgré un investissement humain et financier très conséquent, que pour le public qui m’a massivement témoigné un vif enthousiasme envers mon adaptation, ma mise en scène et l’interprétation des comédiennes.

« ENTRE » a permis à bon nombre de spectateurs de découvrir ou de redécouvrir l’œuvre de l’auteur, comme vous pourrez le lire dans certaines lettres de soutien que j’ai reçu.

J’espère que votre refus commun de ne pas me permettre de continuer d’exploiter mon travail, et ce au dépend même d’une programmation mensuelle prévue dès le 04 janvier 2007 au Théâtre Le Funambule, ne suscitera pas une incompréhension préjudiciable de la part du public ou des personnes qui entendaient s’engager à mes côtés.

Ce refus et « la décision de ne plus confier mes personnages à qui que ce soit » comme me l’écrit l’auteur dans sa dernière lettre me surprend d’autant que depuis le 15 janvier 2007 se joue au Théâtre de Poche de Genève, une adaptation de son roman "Je l’aimais" mise en scène par Madame Françoise Courvoisier.

J’ose penser que la culture est un bien commun.

C’est pourquoi, j’espère que vous saurez voir au travers des réactions des spectateurs de « ENTRE » votre intérêt ainsi que celui de l’auteur, au-delà du mien, pour que vous nous autorisiez à présenter notre travail au public qui sait parfois être plus sensible et plus intelligent que l’on ne croit.

Je laisse le soin à un autre auteur, de finir cette lettre : « Les sentiments éprouvés devant l’œuvre suffisent à la justifier » Oscar Wilde.

Bien cordialement,

Laurence Cénédèse

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Pas de réponse.

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Pas de réponse.

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